Quoi que feront Macron et les autres dans les mois à venir, l’évolution de la situation politique française est particulièrement préoccupante.
Ce blocage est-il conjoncturel, ou le signe d’une décomposition ?
En fait la dérive vient de loin. Un facteur majeur en est l’emprise de l’idéologie dominante, plus que jamais délétère : capable de bloquer, de diviser ou de heurter, mais pas de construire. Le boycott du RN par exemple ne parvient pas à le faire disparaître, mais bloque le fonctionnement des institutions.
Dès lors, plus largement, c’est la synthèse à la base de notre système politique qui paraît se décomposer.
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Faisons un bilan rapide de l’expérience des JO de Paris 2024. Le plus frappant et le plus réjouissant est le remarquable succès sportif des équipes françaises. On peut mentionner aussi l’indéniable réussite technique de l’organisation et du spectacle. Mais quelle en sera la portée réelle pour le pays ?
On dit dans bien des commentaires que cela a montré la possibilité d’une forme renouvelée d’unité nationale, au-delà de la crise politique du pays, toujours présente. Certes, les gens ont bien souvent vibré ensemble. Mais de là à parler d’unité ou de projet commun, il y a un grand pas. Quant à relier cela avec l’idéologie qui a trop souvent imprégné les cérémonies d’ouverture et même de clôture, là on tombe dans l’affabulation.
Sans jouer les rabat-joie, rappelons les limites de l’exercice.
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La question de ce qui reste et de ce que peut devenir la souveraineté française est plus que jamais pertinente.
En termes de bilan , ce qui est d’emblée évident est un recul massif, ne serait-ce qu’en comparaison avec les années 1960-1970.
Cet effarant recul doit être analysé. Trois facteurs prédominent : le mythe européen fédéral, le complexe irrationnel de la taille du pays, et la dérive de la culture politique.
Pourtant les atouts subsistants sont nombreux.
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Un des enjeux de la guerre russo-ukrainienne est évidemment la question des frontières.
Au lendemain de l’offensive russe en Ukraine, le Conseil européen a fait part de son indignation : « l’usage de la force pour changer les frontières n’a pas sa place au XXIe siècle ». Vraiment ?
En regardant de plus près, on constate alors que si ce principe est souvent utile pour contribuer à assurer la paix, il est loin d’être toujours efficace et pose parfois de redoutables problèmes. Suite…
Une politique familiale est nécessaire, avant toute considération nataliste. Faire et élever des enfants est une tâche majeure, car cela construit l’avenir de la société. Celle-ci ne peut donc qu’y porter une grande attention, en termes de simple justice déjà, et a fortiori au vu des enjeux pour l’avenir.
Cela ne veut pas dire qu’une telle politique suffise pour redresser la natalité, tant s’en faut. Ni que le recul de ces prestations en France soit la cause principale de l’effondrement de notre natalité.
D’autres facteurs sont aussi à l’œuvre : des comportements collectifs hédonistes, une conception fausse de la famille, et des systèmes de valeurs désespérants.
(Article paru dans La Nef)
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La construction européenne en cours vise une union toujours plus étroite. Dès le début était présent le mythe d’une Europe équivalant à un état souverain. Et elle s’y emploie activement, tournant tous les obstacles et notamment l’opposition sourde des peuples. Mais cela reste partiel ; nous sommes donc dans l’entre-deux.
Ce projet peut-il se réaliser ? Comme Etat-nation démocratique, certainement pas. L’Europe ne peut pas l’être, car il n’y a pas de peuple européen et donc de nation européenne.
Mais cela n’exclut pas une autre possibilité : une construction politique nouvelle, plurinationale mais peu ou pas démocratique (sauf de façade). Une forme ‘impériale’ imparfaite. Nous n’y sommes pas encore, mais à la faveur des événements, c’est concevable.
Quel pourrait être le scénario ?
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On assiste à un curieux paradoxe depuis 40 ans : nous avons une domination idéologique et culturelle de la gauche, supposée contestataire ; elle est particulièrement virulente et efficace dans l’imposition d’un type de pensée et d’une forme de politiquement correct.
Des mouvements de protestation ont pu et peuvent germer et prendre de l’ampleur très rapidement, mobilisant beaucoup de monde, notamment grâce aux réseaux sociaux, et faisant beaucoup de bruit : Occupy Wall street, Indignados, Soulèvements de la terre, Black Lives Matter etc. De gauche en général, parfois neutres (Gilets jaunes).
Mais ils retombent assez vite malgré les apparences du début.
Pourquoi les révoltes échouent-elles désormais ? Et pour l’avenir ?
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Paru dans Politique magazine
La crise du Covid puis les guerres d’Ukraine et de Gaza ont fait irruption brusquement et révélé des sources de fragilité majeures dans la plupart des pays.
A titre d’exercice mental, il peut être intéressant d’évoquer plusieurs des causes de vulnérabilité, repérables dès maintenant, même si par définition cette liste ne peut être exhaustive. Au programme : démographie, finance, écologie, transports maritimes et mondialisation.
Leur effet peut être selon les cas subit, ou au contraire très progressif.
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Paru sur le site de Géopragma
Les dépenses sociales les plus élevées de la planète, en partie financées à crédit. Et des problèmes pour se soigner, une école aux résultats de plus en plus médiocres.
Le modèle social français actuel est-il soutenable ? Faut-il le sauver ou le réformer ? Une réforme d’ampleur est-elle acceptable par l’opinion ? Des éléments d’analyse.
Interview à paraître dans la revue Permanences.
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Un animal bien étrange que cette Union européenne, et qui n’arrête pas d’interpeller les politologues. Mais par bien des côtés il incarne sous une forme extrême et caricaturale la dérive de nos supposées démocraties, où les pouvoirs dirigeants s’efforcent autant que possible d’échapper au verdict des électeurs, ou plus exactement d’isoler dans un compartiment étanche une ligne largement idéologique, confortée par le pouvoir des juges et celui de la technocratie, quitte à ce que des équipes divergeant très peu entre elles se disputent le pouvoir.
Pas très encourageant pour l’avenir de ce qu’on appelle démocratie…
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