Encore stupéfaits par la victoire de Trump et l’activisme d’Elon Musk, nos gardiens du temple politiquement correct découvrent le ralliement de Mark Zuckerberg et Meta à la méthode Musk : pas de censure sur les réseaux sociaux sauf cas très spécifiques.
La liberté d’expression est en soi une bonne cause.
Reste que la réalité des réseaux sociaux soulève de vraies interrogations si on ne veut pas devoir naviguer dans des égouts, ou subir des dérives de viralité. Cela pose en effet deux grandes familles de questions.
Du côté des utilisateurs, la responsabilité à l’égard de ce qu’on écrit et publie. Du côté des réseaux, l’opacité plus ou moins manipulatrice et intéressée de leurs algorithmes.
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J’ai évoqué précédemment la question de l’endettement public de la France. Voyons comment cela s’inscrit dans le jeu des relations géopolitiques, et quel est le risque possible.
L’absence de consensus politique et la cécité collective à l’égard de la dette française ne montrent aucun signe d’amélioration. Cela ne peut donc pas durer indéfiniment, même si on ne sait pas quand la branche cassera.
Cette dette est pour l’essentiel libellée en euros. Mais la France ne contrôle pas sa monnaie, qui est gérée en commun par des pays aux intérêts et situations financières très différents. En cas de crise, la solution ne va donc pas de soi. Et elle impliquerait un grave affaissement, non seulement de la position de la France, mais de l’Europe en général.
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Il y a une vision fausse très répandue, qui dépeint le rôle de la tradition dans les sociétés anciennes, comme un diktat, un impératif arbitraire et étouffant imposé du dehors aux personnes.
Cela peut arriver. Mais généraliser cette description est insuffisant ou faux, tant pour décrire ces sociétés que pour comprendre ce qu’est une tradition. Car une tradition ne se comprend pas sans reconnaître son double rôle, de régulation de la société sur la base de l’expérience acquise, et de constitution même de cette société, par le rapprochement des personnes autour de réalités communes.
L’exemple par les courses camarguaises.
Mais nos sociétés prennent le chemin inverse.
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L’expression « guerre juste » est-elle contradictoire ? Elle s’ancre pourtant dans une longue tradition de pensée. Quand peut-on parler de guerre juste ? Par exemple pour se défendre d’un agresseur. Mais quels critères retenir ? Et comment les mettre en œuvre dans les conflits bien réels qui nous entourent, Ukraine, Gaza ?
La réflexion proposée ici, loin de fournir une justification facile à des conflits, offre des outils pour discerner ce qui est en jeu dans une guerre. Quelle est la fin que se propose celui qui la fait ? Les moyens qu’il met en œuvre sont-ils proportionnés ? Est-il sûr que le résultat sera meilleur ? C’est ce qu’il faut analyser, selon une approche réaliste et de ce fait nuancée.
A paraître le 5 novembre chez Boleine.
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Quoi que feront Macron et les autres dans les mois à venir, l’évolution de la situation politique française est particulièrement préoccupante.
Ce blocage est-il conjoncturel, ou le signe d’une décomposition ?
En fait la dérive vient de loin. Un facteur majeur en est l’emprise de l’idéologie dominante, plus que jamais délétère : capable de bloquer, de diviser ou de heurter, mais pas de construire. Le boycott du RN par exemple ne parvient pas à le faire disparaître, mais bloque le fonctionnement des institutions.
Dès lors, plus largement, c’est la synthèse à la base de notre système politique qui paraît se décomposer.
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Faisons un bilan rapide de l’expérience des JO de Paris 2024. Le plus frappant et le plus réjouissant est le remarquable succès sportif des équipes françaises. On peut mentionner aussi l’indéniable réussite technique de l’organisation et du spectacle. Mais quelle en sera la portée réelle pour le pays ?
On dit dans bien des commentaires que cela a montré la possibilité d’une forme renouvelée d’unité nationale, au-delà de la crise politique du pays, toujours présente. Certes, les gens ont bien souvent vibré ensemble. Mais de là à parler d’unité ou de projet commun, il y a un grand pas. Quant à relier cela avec l’idéologie qui a trop souvent imprégné les cérémonies d’ouverture et même de clôture, là on tombe dans l’affabulation.
Sans jouer les rabat-joie, rappelons les limites de l’exercice.
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La question de ce qui reste et de ce que peut devenir la souveraineté française est plus que jamais pertinente.
En termes de bilan , ce qui est d’emblée évident est un recul massif, ne serait-ce qu’en comparaison avec les années 1960-1970.
Cet effarant recul doit être analysé. Trois facteurs prédominent : le mythe européen fédéral, le complexe irrationnel de la taille du pays, et la dérive de la culture politique.
Pourtant les atouts subsistants sont nombreux.
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Un des enjeux de la guerre russo-ukrainienne est évidemment la question des frontières.
Au lendemain de l’offensive russe en Ukraine, le Conseil européen a fait part de son indignation : « l’usage de la force pour changer les frontières n’a pas sa place au XXIe siècle ». Vraiment ?
En regardant de plus près, on constate alors que si ce principe est souvent utile pour contribuer à assurer la paix, il est loin d’être toujours efficace et pose parfois de redoutables problèmes. Suite…
Une politique familiale est nécessaire, avant toute considération nataliste. Faire et élever des enfants est une tâche majeure, car cela construit l’avenir de la société. Celle-ci ne peut donc qu’y porter une grande attention, en termes de simple justice déjà, et a fortiori au vu des enjeux pour l’avenir.
Cela ne veut pas dire qu’une telle politique suffise pour redresser la natalité, tant s’en faut. Ni que le recul de ces prestations en France soit la cause principale de l’effondrement de notre natalité.
D’autres facteurs sont aussi à l’œuvre : des comportements collectifs hédonistes, une conception fausse de la famille, et des systèmes de valeurs désespérants.
(Article paru dans La Nef)
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La construction européenne en cours vise une union toujours plus étroite. Dès le début était présent le mythe d’une Europe équivalant à un état souverain. Et elle s’y emploie activement, tournant tous les obstacles et notamment l’opposition sourde des peuples. Mais cela reste partiel ; nous sommes donc dans l’entre-deux.
Ce projet peut-il se réaliser ? Comme Etat-nation démocratique, certainement pas. L’Europe ne peut pas l’être, car il n’y a pas de peuple européen et donc de nation européenne.
Mais cela n’exclut pas une autre possibilité : une construction politique nouvelle, plurinationale mais peu ou pas démocratique (sauf de façade). Une forme ‘impériale’ imparfaite. Nous n’y sommes pas encore, mais à la faveur des événements, c’est concevable.
Quel pourrait être le scénario ?
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