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Guide de survie dans un monde instable, hétérogène et non régulé.


vendredi 17 mars 2017









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Bienvenue dans le nouveau monde politique, militaire, économique et financier mondial

Un nouveau livre.

Présentation dans un entretien avec le Salon beige :

http://lesalonbeige.blogs.com/my_we...

Couverture en cliquant sur le lien.

http://www.pierredelauzun.com/IMG/p...

Quatrième de couverture

L’observation convergente de nombreux champs de la vie collective montre qu’on est entré dans un système mondial bien moins régulé que celui que nous avons connu encore il y a peu. Il y a moins de références communes et moins de crans d’arrêt. Nous sentons tous que ce monde est instable, et peut aller dans des directions variées et imprévisibles. Ce qui est tout à fait nouveau. Le monde de la première mondialisation avant 1914, dominé par une Europe sûre de soi, était à sa façon considérablement plus régulé qu’aujourd’hui (même si cela ne l’a pas empêché d’exploser en 1914). Le monde d’après-guerre, polarisé par la guerre froide, vivait sous une menace permanente mais était lui aussi relativement régulé dans ce cadre. Avec la fin de l’URSS, on nous a expliqué qu’on avait trouvé, dans le triomphe de la démocratie libérale, la formule, la fin de l’histoire, un ordre définitif. C’est le contraire qui s’est produit. Le monde d’aujourd’hui est de moins en moins régulé au sens vrai du terme – alors même qu’il accumule les réglementations et les contraintes. Et l’interaction entre des forces qui sont plus hétérogènes et moins régulées qu’autrefois y est plus grande et plus rapide que précédemment. Un monde ainsi animé par une grande agitation, aléatoire et irrégulière, est par nature instable. Que faire dans un tel contexte ? Distinguer d’abord les niveaux. La reconstruction est le premier point. Elle doit se faire par la base, par retour aux solidarités premières et aux valeurs essentielles. Cela dépend de chacun ; et c’est fondamental pour reconstruire une société porteuse de sens, dans le cadre de communautés dont la principale et de loin au niveau politique est à vue humaine la nation. L’autre priorité est, au niveau global, la recherche réaliste de la paix. Au vu des incertitudes de l’époque, cela suppose de ruser intelligemment avec une situation qui, sur ce plan aussi, s’analyse comme une fuite en avant instable. Mais aussi d’accepter la lutte quand il le faut. Et donc garder le moral, ce qui nous renvoie aux solidarités et valeurs communes. Notamment cette solidarité de base qu’est la nation.

Conclusion

De notre examen ressort un paysage inquiétant et trouble. Un monde instable, sans direction claire, obsédé par la course à la richesse mais menacé par des crises destructrices et par la déstabilisation des équilibres naturels. Un monde où les rapports entre puissances glissent lentement vers une mosaïque de violences, de plus en plus complexe, où l’hégémonie américaine et ‘occidentale’ s’estompe lentement, tant militairement que culturellement, et où la vieille Europe s’endort dans son rêve enfantin. Un monde où la communauté nationale est plus que jamais centrale, mais menacée par les inégalités, les divergences d’intérêt, les migrations, les culpabilisations relativistes et autres repentances. Un monde qui a sans doute probablement encore devant lui un répit d’une génération, mais qui entrera ensuite en territoire inconnu, retrouvant chemin faisant le spectre des vieilles problématiques, guerres, empires et autres.

La France et les Français peuvent se sentir petits et menacés dans ce tourbillon en puissance, d’autant qu’on leur serine qu’il faut regarder ailleurs, et s’oublier. Ils auraient tort d’en rester là.

Car justement nous disposons de cet atout majeur : une vraie communauté qui reste vaille que vaille solidaire, et qui seule peut assurer à la très grande majorité de ses membres non seulement un horizon matériel, mais une culture commune, un formidable héritage, et la conscience d’un destin commun riche de sens. Communauté qui est évidemment tout autre chose que cette abstraction constitutionnelle, ce contrat social permanent supposé permettre un vague vivre ensemble, cette cohabitation de n’importe qui avec n’importe qui, chacun vaquant à ses petites affaires – ce qu’on nous présente comme le modèle de la nouvelle société politique, et ce sur quoi l’Europe fait mine de se construire. Communauté qui suppose donc l’acceptation par ceux qui veulent s’y agréger de ce patrimoine et de cette culture : en bref, qu’ils deviennent vraiment français.

Pour prendre son sens et développer véritablement toutes ses potentialités, cette communauté française, abîmée par de longues dérives, a besoin de se reconstruire, et pour cela de se retrouver elle-même. Non pour poursuivre on ne sait quelle utopie autarcique et se fermer au monde, tout au contraire ; ni pour déployer un programme identitaire balisé à l’avance. Mais pour retrouver son autonomie et sa vocation - ce qui suppose de se comprendre comme communauté, et qu’une communauté est à la fois héritée, fière, solidaire, ouverte et tournée vers un destin commun. L’époque nous y appelle.

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