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Epargner en vue du bien commun : L’investissement éthique


mercredi 24 avril 2024









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Vient de paraître chez Boleine :

Epargner en vue du bien commun : L’investissement éthique

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Avant-propos du livre

Epargner, investir, c’est ce que tout le monde fait ou presque, parfois sans le savoir.

Mais peu d’entre nous ont intégré le fait que, ce faisant, ils influençaient le devenir de l’économie, et par là de la société. Peu à leur seul niveau, beaucoup avec les autres : les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Car le fait de mettre de l’argent ici plutôt que là a deux effets : cela envoie des moyens à certains plutôt qu’à d’autres, et cela envoie un message.

Or l’épargne, c’est la matière première de l’investissement, et l’investissement, au niveau collectif, c’est ce qui façonne l’avenir.

Epargner éthiquement, investir éthiquement, c’est donc tout simplement s’efforcer à son niveau d’influer sur la vie économique pour l’orienter dans le sens du bien commun.

Voyons comment on peut s’y mettre.

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3 questions à... Pierre de Lauzun

22 avril 2024

Que signifie épargner ? Est-ce que tout le monde peut épargner ?

Épargner veut dire d’abord ne pas consommer tout ce qu’on gagne, toutes ses ressources. Pourquoi ? Parfois en vue de dépenses futures, de taille plus importante, ou parce qu’on peut en avoir besoin dans l’avenir, pour soi-même ou des proches - à la retraite entre autres. Et souvent pour construire autre chose, au-delà de la consommation : pour investir, et donc pour créer. En ce sens, tout le monde peut et doit épargner, sauf en vraie pauvreté.

Pourquoi faudrait-il épargner en vue du bien commun ?

Le bien commun , c’est le bien de tous, parce qu’on est ensemble en communauté, et que cela nous donne des bienfaits qui seraient hors d’atteinte si on était seul. Un bien que nous recevons, mais auquel nous contribuons, et cette contribution est elle-même source de joie. Épargner permet en outre d’aller au-delà de la pure consommation immédiate, et le faire en vue du bien commun, c’est exprimer notre reconnaissance solidaire, car sans la communauté nous n’aurions jamais pu épargner ni même consommer. Et si tous font de même, c’est un plus pour chacun.

Dans une société très individualiste, émerveillée par l’immédiateté et la performance à outrance, le temps long n’est pas franchement à la mode. Comment lui rendre ses lettres de noblesse ?

L’immédiateté est une fascination, mais aveugle, car le temps d’après nous serons en général encore là, ou nos proches, et il faut le préparer. Et la performance n’a de sens que sur la durée, sinon c’est un feu de paille, voire une illusion. Plus encore, la considération du temps long est une formidable dilatation de nos horizons, au-delà du cadre étriqué du présent. En un sens, et contrairement à l’illusion répandue, c’est donc une expérience plus noble et plus intense. Par ailleurs, c’est un acte de reconnaissance, pour ce que nous avons reçu (le temps long de nos prédécesseurs), et de préparation de notre avenir, et de celui de tous.

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Conclusion du livre

Dans le domaine de l’investissement éthique, on peut se sentir dérouté par la complexité de la question et le foisonnement des incertitudes. L’important est alors de se rappeler que ce qui compte est ce qu’on peut faire à son niveau, en fonction des moyens dont on dispose. De la même manière, on peut être mal à l’aise du fait des controverses sur l’éthique elle-même : on voit bien que bien des gens mettent des choses assez diverses sous ce nom. Ici ce qui importera est d’être bien au clair sur ce qu’on a reconnu, en conscience, comme étant conforme au bien commun, compris objectivement. On peut enfin craindre, et non sans motif, qu’il soit difficile de véritablement modifier l’orientation de l’économie par ce moyen.

Mais en définitive, à nouveau, sur le plan des principes l’investissement socialement responsable est le seul investissement justifiable, s’il est compris dans son sens éthique plein, qui l’oriente au bien commun. Bien entendu, un tel élargissement des perspectives donne le vertige. Au minimum, il implique des outils considérables, d’analyse, de collecte d’information, et d’action collective ; puis la création d’instruments de gestion collective s’en inspirant. Beaucoup de progrès sont encore à réaliser, et nous n’en sommes qu’au tout début. En outre, on ne peut tout faire, et il faut tenir compte des réalités, notamment de la vie de l’entreprise. Un travail considérable s’impose donc ; et ce travail est nécessairement collectif. Mais justement, il n’y a lieu ni de s’en effrayer, ni de culpabiliser. Un tel travail se déroulera sur la base de l’action capillaire de personnes nombreuses, chacune agissant là où elle peut, comme elle peut. C’est même la caractéristique d’un société libre et décentralisée.

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Liens :

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