Pour celui qui persiste à se fier aux médias français, ce qu’on appelle aux Etats-Unis guerre des cultures est quelque peu occulté par le phénomène Trump. Or cette guerre des cultures et la radicalisation du combat politique qui l’accompagne est bien antérieure à l’émergence politique de Trump.
C’est un facteur désormais structurant pour beaucoup d’institutions américaines et pour tout le débat politique. On l’a vu encore aux ‘midterms’.
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Le fait que nous vivons dans un monde multipolaire est de plus en plus reconnu comme une réalité. En outre, il est revendiqué dans son principe par la Chine, l’Inde, la Russie et bien d’autres.
Mais il n’en pose pas moins de nombreuses questions, une des principales étant son articulation avec la dimension idéologique, source d’oppositions qui peuvent assez naturellement devenir au contraire bipolaires. On le voit avec la guerre d’Ukraine. Où l’action de la Russie brouille quelque peu les cartes de la multipolarité...
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On reparle beaucoup du nucléaire militaire à l’occasion de la guerre d’Ukraine. On l’avait un peu oublié. Or les événements d’Ukraine remettent cette question au centre de l’attention.
Car s’il y a bien une première conclusion évidente à tirer de cette guerre, c’est l’intérêt de l’arme nucléaire pour un pays.
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La saison des jeux électoraux s’étant terminée, un bilan paraît utile, offrant un éclairage sur la suite, notamment à droite.
La nouveauté est bien sûr dans la structuration de l’offre politique en 3- 4 blocs, eux-mêmes polarisés par l’identification de chacun à un chef. Et conséquemment par la prédominance de ce qu’on appelle le vote utile.
Tout ceci n’est pas de bonne augure pour ce qu’on appelle la droite (au sens électoral du terme), malgré les apparences.
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J’ai évoqué dans les deux articles précédents les problèmes complexes posés par l’écologie. Quelles sont les questions de fond qui sous-tendent ce débat ? C’est au fond d’abord la question de ce qu’on appelle nature : la nature de l’homme, et la nature autour de l’homme. Le débat porte en réalité sur la place de l’homme dans la nature et donc, plus profondément, sur la nature humaine. Et comme on le verra c’est là où la doxa écologiste dominante est prise en défaut, incapable de donner sa juste place à l’homme. Contrairement à la conception classique, qui seule peut donc fonder une écologie véritable.
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J’ai évoqué dans une précédent article la complexité de la question écologique dans les sociétés réelles. Si la nécessité d’un changement en profondeur du regard s’impose, cela ne nous dit pas ce que cela implique au niveau collectif. La question qui se pose ici est celle de la décroissance et de la fascination qu’elle exerce, et des décisions plus ou moins précipitées que les peurs collectives entraînent. Mais comme nous le verrons, nous nous heurtons ici aux limites de notre savoir et de notre capacité à planifier la vie collective. Il nous faut donc réapprendre à vivre sans certitudes matérielles.
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Nous sommes désormais tous acquis, ou presque, à l’idée que le souci de l’environnement, l’écologie, sont des exigences majeures et incontournables. Là où cela se complique, c’est dans l’analyse du mal, et surtout dans la portée et la nature des mesures à prendre. Et dans leur traduction au niveau de la société, politiquement et dans le comportement des gens.
Un peu de recul apparaît ici bien utile, face à l’excitation ambiante.
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La prolongation de la guerre en Ukraine, avec ses horreurs, ses destructions, ses contrecoups économiques ou autres, est en soi consternante pour tout esprit de bonne volonté. Pourtant la guerre a sa logique propre, et l’ignorer conduit soit à des décisions malencontreuses, soit à se lamenter dans le vide. Voyons comment.
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Faire la guerre, ou à un degré plus limité, soutenir l’effort de guerre de quelqu’un, est un acte à la fois coûteux et risqué. Il n’a de sens que si l’enjeu le justifie. D’où l’importance centrale des buts de guerre. Ce ne sont pas des objectifs fixes, mais ils définissent ce pourquoi on se bat (ou aide d’autres à se battre) ; et donc il permet d’évaluer, à chaque étape, les moyens qu’on engage et les risques que l’on prend. Or en l’espèce, au-delà d’un point de départ évident (soutenir une Etat agressé et envahi), l’évolution des buts de guerre occidentaux pose de plus en plus de questions. Notamment l’ivresse de l’idéologie (la grande croisade des démocraties) conduit à nourrir la montée aux extrêmes de façon dangereuse.
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L’Europe se présente comme le temple de la démocratie.
Dans le discours dominant, ce qu’on appelle ‘valeurs européennes’ et ‘valeurs démocratiques’ sont pratiquement synonymes. On a l’air de considérer cela comme allant de soi. En fait ce n’est ni cohérent ni prometteur. La démocratie comme gouvernement du peuple est sacrifiée à la démocratie comme programme idéologique.
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